Bruxelles, le 8 mars 2009, 10 minutes avant l’embarquement…
J’ai déjà vérifié 10 fois si je n’avais pas perdu ma carte d’identité, mon billet d’avion et mon argent… je m’ennuie. J’engage donc la conversation avec un monsieur d’une cinquantaine d’années qui se tient à côté de moi dans la queue. Il s’appelle Thierry, il est pilote et vient d’être engagé chez Atlas Jet, une compagnie aérienne turque. Il sera à Istanbul pour une formation avant de s’envoler vers les Emirats Arabes Unis. Nous bavardons de nos vies respectives « Vous quittez tout par amour pour la Turquie ? Pas croyable ! Si… », j’en apprends des tonnes sur les modèles de moyen et long-courriers et nous concluons notre discussion par un « on s’appelle, on se fait une excursion en bateau le week-end prochain ! »
Quelques minutes avant l’atterrissage, je regarde par le hublot et m’étonne du nombre de mosquées vues du ciel. Il semble y en avoir tous les dix mètres ! Plus tard, lors d’une recherche, je découvrirai qu’Istanbul est la cité qui en compte le plus dans le pays : 2944 pour être exacte !
Lorsque je pose le pied sur le territoire turc, mon visage s’illumine. Berrak, une Turque rencontrée en Belgique cinq ans plus tôt, est là pour m’accueillir. Elle est venue accompagnée d’un ami qui possède une voiture. « Hoşgeldin = bienvenue à toi », « Ne haber = quelles nouvelles » et autres formules de politesse plus tard, Berrak et moi ravivons les vieux souvenirs : notre rencontre (à un cours d’espagnol à Bruxelles), des premiers cours de turc donnés dans son petit appartement à Rogier (çiçek = la fleur, çiçekler = les fleurs), de ma passion inébranlable pour son pays et de son adoration pour le mien (les gens sont si gentiiils! Ah tiens…). Je baragouine tout ça en un turc basique qui fait néanmoins son effet. Ma copine me regarde avec un immense sourire : elle savait qu’un jour on se reverrait ici.
Quant à moi, assise seule à l’arrière du véhicule, je suis saisie de cette insondable sentiment qui m’étreint à chaque voyage en Turquie. Des centaines d’informations s’emmagasinent déjà dans mon cerveau : les panneaux de signalisation sur l’autoroute, le nom des supermarchés, les accents (Ibrahim est stambouliote, Berrak est d’Ankara), la multitude de guirlandes à l’effigie des partis politiques qui décorent les rues qui nous amènent à Tarabya üstü, l’endroit où je vivrai les trois premières semaines de ma nouvelle vie.
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Très beau récit, tu écris très bien. Mais j’ai du loupé un truc… ta copine tu l’avais prévenu que tu arrivais à Istanbul non ?
Merci pour le compliment Sylvie. 🙂 Mais je ne comprends pas trop ta question. Oui j’avais prévenu mon amie Berrak que j’arrivais à Istanbul. Pourquoi demandes-tu ça?
J’adore, très bien écrit , c’est exactement ce que j’ai ressenti dès la première minute passée dans ce pays.