Me voilà embarquée, à la tombée de la nuit, dans des ruelles truffées de bouquinistes. Au sommet des montagnes de livres poussiéreux, des chats somnolent. Parmi une pile, entre un roman allemand et un conte turc, Ibrahim finit par trouver la perle rare: un dictionnaire bilingue turc-français à 3 lires seulement. En sortant de chez le libraire, il me demande si je suis tentée de flâner dans d’autres quartiers. Je le suis. Je ne sais pas encore qu’il m’embarque carrément pour un vrai citytrip à Istanbul! Il m’emmène dans çiçek pasajı, anciennement la Cité de Péra. J’avais lu dans le Guide du Routard que cette galerie accueillait jadis un théâtre. Mais si on l’appelle ‘le passage aux fleurs’, c’est parce qu’après la révolution russe de 1917, de nombreuses femmes nobles appauvries s’y sont improvisées fleuristes. Aujourd’hui, il s’agit plutôt d’une suite de bars à vins et de restaurants avec des musiciens ambulants qui donne directement sur un autre passage, Balık pasajı, où les poissonniers étalent avec fierté leurs prises fraîches de la journée. Ibrahim m’entraîne ensuite vers Nevizade sokak, une rue animée où les racoleurs se battent pour vous avoir à leur table de mezze. Là-bas, le rakı, alcool anisé local, coule à flot. Ce n’est pas fini. Mon professeur contourne le célèbre lycée de Galatasaray et nous nous enfonçons dans Fransız sokak = rue française qui s’appelait autrefois la ‘rue d’Algérie’. Une succession de petits restaurants romantiques et colorés, éclairés aux bougies s’étendent sur les marches d’un grand escalier. Je pousse des ‘oh’ et des ‘ah’ et n’en reviens pas de découvrir autant d’endroits qui m’enchantent en une même soirée. Mais l’apogée de mon éblouissement se trouve quelques mètres plus loin lorsque nous arrivons à Cukurcuma, le quartier des antiquaires. On dirait une carte postale : une mosquée toute verte, des brocanteurs, des galeries d’art et toujours ces chats endormis sur les antiquités. Lorsque quelques minutes plus tard, assis autour d’un thé à une terrasse, je confie à Ibrahim que j’ai trouvé le quartier où je veux habiter, il tempère mes ardeurs « Ici, c’est Cihangir. Les habitants sont issus du monde du cinéma, du journalisme, de la pub… et il faut casquer pour les loyers. » Qu’à cela ne tienne. Un but + pensée positive = tout est possible.
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Aaah Cihangir … 🙂 C’est agréable de pouvoir s’y replonger en te relisant. Tu décris vraiment très bien, je revisualise.
Chouette que tu puisses visualiser maintenant 🙂