Ca y est, les cinq bébés chats de Chamoux sont sortis du placard à balais. Ils sont tout petits et si mignons. Enfin, ça c’était avant de les regarder de plus près. L’un d’entre eux a un oeil comme une balle de ping-pong et tous les autres sont … infestés de puces.
Premier réflexe de novices: leur filer un traitement anti-puces mais Jésus, l’ami des animaux d’en face et mon amie Sybille, également spécialiste en la matière, mettent le holà: « surtout pas, ils sont trop petits pour ça! Les traitement sont toxiques pour les bébés chats. A cet âge, il est normal qu’ils aient des puces. D’ailleurs elles meurent toutes seules au bout de quelques semaines et plus important, elles ne se transmettent pas à l’homme. »
Tu parles… l’affirmation la plus juste aurait été « elles ne se transmettent pas à Manolya ». Moi, je n’ai plus un millimètre carré de libre sur le corps. Je suis remplie de morsures. Elles me sautent dessus quand je passe dans le couloir. Vu qu’il n’y a pas moyen de les tuer, je suis obligée de me rincer les jambes dans la douche, de les sécher puis de refaire le chemin inverse en espérant qu’elles me laissent tranquille. Que nenni, elles m’attaquent de plus belle. Ces insectes suceurs de sang me suivent même jusque dans mon lit. Je les vois sauter par dizaines sur les draps à la recherche de la plus petite parcelle de peau visible.
A l’étage, d’après Mano, il n’y en a pas. Erreur: elles sont là aussi mais uniquement quand j’y suis! J’ai beau essayer tous les insecticides et répulsifs de l’île, rien n’y fait. On a beau nettoyer tous les textiles de la maison, elles reviennent. Tous les deux jours, le pharmacien de Heybeli me voit arriver avec un visage et un corps de plus en plus bouffi et me vend une nouvelle crème anti-prurigineuse pour me soulager.
Au bout de trois semaines, je suis à deux doigts du nervous breakdown. J’en viens à croire que la maison de Sophie est foutue. Je l’imagine devoir quitter sa maison pendant des semaines pour laisser place à un service professionnel de désinsectisation.
Je me rends compte que pour sauver ma santé, il faut que je sorte de cette maison le plus souvent possible. C’est ainsi que je décide de rendre visite à Raphaël et Canan sur Büyükada, la plus grande des îles des Princes. Après le bateau, je décide de me faire plaisir et de monter sur une calèche. Alors que je suis tranquillement assise sur la banquette, en train de lire un livre, je me dis que j’ai bien fait. Rien de tel qu’une balade de ce genre pour oublier mes démangeaisons. Soudain, je bondis: quelque chose vient de se glisser derrière mes lunettes de soleil! Je parviens à m’en débarrasser à coup de cris et de grands gestes affolés. J’ai juste le temps de voir de quoi il s’agissait: une abeille… Ni une ni deux, mon oeil se met à enfler. Manquait plus que ça.
Ce soir là, Manolya voit rentrer Elephant man. C’est moi. Le problème, c’est qu’avec cette tête, pas question de sortir. Je resterai cloîtrée dans la maison des horreurs pendant deux jours. Le troisième, les gonflements ont diminué. Je suis en train de déprimer sur mon lit tout en ignorant les puces qui s’attaquent à mes jambes quand j’entends ma coloc’ pousser un cri. Je monte les escaliers quatre à quatre pour venir à sa rescousse quand je la vois. Mano est tapie derrière le canapé et crie: « Kardes y a une abeille, fais quelque chose, j’ai peur! » C’est sorti comme ça, avec une violence inouïe. Je lui ai répondu: « TA GUEULE! TU TE DEMERDES! »
Ca venait du coeur.
Le lendemain, désormais consciente que la névrose est à un stade avancé, Mano vient me trouver et propose un plan d’attaque. «
On achète un max de bombes d’insecticides, on asperge la maison entière et on s’oblige à rester à la plage toute la journée pour éviter l’intoxication. Au retour, on aère et on prie pour qu’elles soient toutes mortes. Marché conclu.
On finira par gagner la bataille au bout de trois jours et 30 bombes. Alléluïa!
Cette aventure s’est déroulée le 30 août 2009 mais a été écrite le 24 mars 2012.
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Vous avez réussi avec les bombes?!?!?
Beau travail.