Nous sommes dans une agence immobilière à Moda, côté Asie. Assise dans un fauteuil en cuir marron, j’observe l’agent passer des coups de téléphone, le combiné coincé entre l’oreille et l’épaule, tout en tournant frénétiquement les pages d’un gros classeur. Derrière lui, une vieille horloge fait tic-tac. Dehors, le chaos habituel: les klaxons de taxis, les bruits de chariots d’un supermarché, la voix d’un vendeur de rue et le chant des goélands.
On ne dirait pas comme ça mais l’atmosphère ici est un brin plus calme qu’ailleurs à Istanbul. J’aime bien Moda, son côté vacances, avec son air de presque-île, son jardin de thé et j’espère bien qu’on y trouvera l’appart idéal. On en a repéré un qui a l’air pas mal sur le site de l’agence: il est à 5 minutes à pied d’ici. Un bruit de clés: c’est l’agent nous fait signe qu’il est enfin prêt à nous faire visiter!
Lorsque le propriétaire nous ouvre la porte, deux petits chiens aboient en guise de bienvenue. L’entrée donne directement dans un salon spacieux et lumineux avec du beau parquet foncé. Il s’ouvre sur une immense cuisine blanche en U. La salle de bains est moderne et chaque chambre donne sur un balcon qui fait tout le tour de l’appart. En regardant bien, sur la droite, on voit même un bout de la mer de Marmara! Lider et moi on se regarde, on sourit et on articule: « on prend! »
Sur le chemin du retour, on se félicite d’avoir été aussi efficaces. Il m’explique aussi que Moda n’est pas loin de Bostancı, où son bateau est amarré. Ton bateau? « Un tout petit, oui, que j’utilise pour pêcher le poisson avec mon copain Sonat. Il fut un temps où on passait nos jours de libres sur l’eau. Et tu sais quoi? Ca m’a manqué! »
Mon amoureux me confiera quelques heures plus tard que ce n’est pas seulement l’appel du grand large qui le pousse à quitter Cihangir: des prétendantes le harcèlent par messages tous les jours. Elles lui demandant qui est cette ‘yabancı*‘, cette ‘Melody’ qui a pris leur place. Le Don Juan en lui a été pris d’une sensation d’étouffement et a ressenti le besoin de déménager pour commencer une nouvelle vie.
Le même jour, assis au Susam café, on imagine à quoi ressemblera cette vie côté Asie. Tolga, son l’infographiste, parie qu’on s’y ennuiera et qu’il ne nous faudra pas 4 mois pour revenir côté Europe. Moi je ne pense pas. J’adore le changement et puis ce n’est pas si loin que ça, on pourra toujours passer à Cihangir quand on veut. Lider ne lui prête pas plus attention non plus et pour cause, il vient d’avoir une super idée pour se déplacer en toute liberté: « On va acheter une Vespa! »
*étrangère
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