Heureusement, ce soir là, quand on se retrouve en tête à tête, on n’a pas l’occasion de réaborder le sujet du bébé. Et pour cause: je dois régler les derniers détails de ma mission du lendemain. Et quelle mission: je fais visiter Istanbul à un groupe de vingt Belges! Ce super job, je l’ai décroché grâce à mon copain Julien qui, en Belgique, a soufflé à son patron qu’il avait une copine bilingue français-néerlandais basée en Turquie. Ce dernier comptait récompenser ses employés avec un citytrip. On a été mis en contact et il ne lui a pas fallu longtemps pour ce décider: Istanbul ce sera!
Je leur organise un programme de feu de dieu. Visite de Beyoglu avec son vieux tram sur l’avenue Istiklâl, découverte du Passage aux fleurs et ruelles truffées de galeries d’art, de libraires et d’antiquaires. On fera également des arrêts « çay » sur des rooftops cachés avec vue imprenable sur la Corne d’Or et une dégustation de sandwiches de poissons grillés sur une péniche tanguante en face du marché aux épices. Le soir, ce sera festin dans une ‘meyhane’, arrosé de ‘raki’ au son des violons de musiciens locaux. Last but not least, une escapade sur une île avec tour à vélo et calèche.
Je les accueille à la réception de leur hôtel à Taksim. Je fais la connaissance de Tom, de Jérôme, d’Aurélie et de leurs collègues, tous plus sympathiques les uns que les autres. Ils sont ravis de découvrir la ville à travers les yeux d’une compatriote prolixe. J’ai en effet une anecdote à raconter sur chaque quartier, sur chaque pavé. J’ai pris bien soin de rendre le séjour agréable en prévoyant assez d’arrêts pour se reposer et profiter du paysage.
Le dernier jour, on se rend sur l’île de Büyükada. Mes touristes sirotent un thé sur le pont, certains jettent des morceaux de simit aux mouettes, d’autres me questionnent sur les autres îles des Princes. Arrivés sur la plus grande île, on se rend chez Mehmet, un marchand de vélos chez qui j’ai loué 20 VTT. On slalome dans les rues montantes, admirant au passage les secondes résidences des riches Stamboulotes. Notre point de chute sera Naya, cette villa écologique perchée sur les hauteurs de l’île où j’avais déjà passé de bons moments*. Ludwig, le maître des lieux, nous y attend déjà avec une bonne bouteille de vin.
Le chemin du retour se fera en bateau-taxi. Le trajet est plus rapide. C’est une expérience différente. Le coucher du soleil, vu à travers les vitres éclaboussées de vagues, fait soudain surgir la mélancolie de mes compatriotes. Chacun me remercie pour le séjour, certains s’étonnent à quel point ces trois jours ont passé vite, d’autres promettent de revenir. On échange les adresses mail, on s’étreint… Arrivés sur terre, je le regarde s’éloigner du quai avec un sentiment d’accomplissement.
Il est l’heure pour moi de monter sur un dernier bateau, le ‘vapur’ qui me mènera côté Asie, là où je vis. Fatiguée, je fais le point sur cette expérience: j’ai aimé faire visiter ma nouvelle ville. Peut-être que je pourrais me lancer comme guide finalement? Pour me changer les idées, je sors mon smartphone, j’ouvre Facebook et je découvre un message de Bruno, mon ancien voisin et frère d’une amie d’enfance. Il m’écrit qu’il sera à Istanbul dans trois semaines et me demande si ça me dit de lui montrer les alentours. Je souris: les visites, c’est reparti!
*voir De Bonnes nouvelles
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